Retraite : échanges avec Elisabeth Borne et Olivier Dussopt

François Asselin et Eric Chevée ont rencontré la première ministre et le ministre du Travail pour discuter des derniers arbitrages sur la réforme des retraites, le 6 décembre.

Au cours de cette réunion, la première ministre a rappelé que l’objectif de cette réforme était d’assurer la pérennité financière du régime de retraite par répartition, le financement des futures pensions et la préservation du pouvoir d’achat des actifs et des retraités.

Le levier privilégié est le décalage de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, plutôt qu’une diminution des pensions ou qu’une augmentation des cotisations.

L’emploi des seniors est le corollaire de cette réforme avec une réflexion sur un index seniors. Le président Asselin réclame qu’aucune contrainte ou pénalité ne soit attachée à un tel index.

La CPME a demandé des précisions sur les conditions d’un départ anticipé à la retraite pour les personnes concernées par l’usure professionnelle. Au fil des échanges, la première ministre a semblé accepter de ne pas élargir le compte professionnel de prévention (C2P) à d’autres publics, comme cela avait été imaginé dans un premier temps par le gouvernement.

La CPME a rappelé les liens qui existent entre la réforme des retraites et la négociation sur la branche accidents du travail et maladie professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale. Aujourd’hui, le budget de la branche AT-MP n’est quasiment dédié qu’à des actions de réparation. La Confédération demande qu’au moins 10% des actions financées soient aussi dédiées à des actions de prévention, notamment de l’usure professionnelle telles qu’identifiées par les branches, tout en maintenant une mutualisation.

Elisabeth Borne a indiqué travailler sur l’identification des situations et métiers à risque à l’appui desquelles les branches pourraient décider des actions de prévention.

Les carrières longues ont aussi été abordées avec un effort proportionnel qui sera demandé à ceux ayant débuté leur carrière avant 20 ans avec un départ anticipé de deux à trois années, voire plus tôt en articulant les autres dispositifs de départ anticipé.

Les derniers arbitrages sont en cours et la première ministre devrait annoncer les grands axes de sa réforme le jeudi 15 décembre.

retour
clear
retour
clear
retour
clear
retour
clear
retour
clear