Lourdement impacté depuis les émeutes de mai 2024, ce territoire peine à se reconstruire.
Le tissu économique et social local, considérablement fragilisé depuis, compte aujourd’hui près de 800 entreprises détruites et un taux de chômage qui s’élève à 50%, avec une suppression de plus de 10 000 emplois dans le secteur privé.
La cherté de la vie (+34% par rapport au coût de la vie en métropole) renforce toujours plus la précarité de la population, par ailleurs largement impactée par l’instabilité institutionnelle qui règne dans le territoire.
L’avenir institutionnel de l’île a d’ailleurs fait l’objet d’une conférence économique et sociale organisée samedi 8 février 2025 à l’initiative partagée du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère des Outre-mer. Présente, la CPME a porté la voix des entreprises locales, qui sont à 90% des TPE et PME.
La Confédération a rappelé que l’Etat a un rôle majeur à jouer dans la reconstruction du territoire, toutes filières confondues. La prolongation des dispositifs d’aide, notamment pour le chômage partiel, est vitale pour empêcher de nouvelles faillites et de nouveaux licenciements. Il est par ailleurs essentiel de garantir l’assurabilité des entreprises et de créer des conditions favorables à la reconstruction à travers notamment la réintégration de la garantie émeutes dans les contrats d’assurance.
La CPME reste mobilisée tant au niveau national que local, pour relayer les demandes des TPE-PME calédoniennes et accompagner les entrepreneurs locaux. La seule résilience des dirigeants n‘est aujourd’hui plus suffisante pour que le territoire calédonien ne s’effondre pas.